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Découvrir le mont Rougemont


Partez à la découverte du mont Rougemont, sa biodiversité, son histoire, ses alentours, ses paysages

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généralités sur le mont rougemont

La Montérégie par rapport à l’ensemble du Québec

Le mont Rougemont est situé au cœur de la région de la Montérégie au Québec (Canada), une région du sud du Québec étant située toute proche de la grande agglomération urbaine de Montréal. La Montérégie, en plus d’être une région administrative, est aussi une région géologique caractérisée par la présence de 9 collines appelées Montérégiennes. Ces 9 collines sont des sites emblématiques. Points de repères dans les paysages de la plaine du Saint-Laurent et du piedmont appalachien, elles définissent l’identité même des municipalités qui les entourent.

La plaine du Saint-Laurent (Gonzalez)




Les Montérégiennes sont riches tant par leur histoire que leur géologie particulière mais surtout par la grande valeur écologique de leurs massifs forestiers, parmi les derniers en importance dans le sud du Québec.  Elles abritent une biodiversité exceptionnelle et menacée. 


Les divisions administratives du mont Rougemont



Le mont Rougemont est entièrement constitué de propriétés privées qui appartiennent à plus de 300 propriétaires. Il chevauche plusieurs entités administratives puisqu’il est situé en partie dans les municipalités de Saint-Jean-Baptiste, Saint-Damase et Rougemont soit dans les Municipalités régional de comté de Vallée-du-Richelieu, Des Maskoutains et de Rouville.









De plus, au niveau politique, il est situé dans 3 circonscriptions électorales provinciales (Borduas, Saint-Hyacinthe et Iberville) et 3 fédérales (Beloeil-Chambly, Saint-Hyacinthe/Bagot et Shefford). Il occupe une superficie approximative de 30 kilomètres carrés. Puisque moins de 5 de ses propriétés privées occupent une superficie supérieure à 30 hectares, un grand nombre sont très petites (jusqu’à seulement un demi hectare). Ces caractéristiques géopolitiques font en sorte de rendre toute action globale très difficile à organiser.

Avec son climat le plus doux de la province et ses sols les plus fertiles, on trouve dans cette région la flore la plus riche du Québec avec ses 787 espèces floristiques, dont 30 plantes rares et ses 6 écosystèmes forestiers exceptionnels, dont trois forêts-refuges d’espèces menacées, deux peuplements forestiers rares et une érablière à hêtre ancienne. Notre montagne abrite aussi au moins 23 espèces de mammifères, 18 espèces d’amphibiens et reptiles, dont 3 espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables, plus de 180 espèces d’oiseaux, dont 91 espèces nicheuses et au moins 5 espèces de poissons et 23 espèces de mammifères.

Comme toutes les collines Montérégiennes, le mont Rougemont est constitué de roches très dures, que les glaciers n’ont pas réussi à éroder. Le paysage régional est donc caractérisé par ces magnifiques collines.



Attention: ces photos ne sont pas libres de droits. Utilisation interdite sans autorisation.

La flore caractéristique de la montagne compterait 787 espèces végétales. Pour un territoire nordique comme le Québec, c’est impressionnant. 

Le mont Rougemont est un îlot de verdure dans la plaine du Saint-Laurent. Il est situé dans le domaine climatique le plus riche du Québec : l’érablière à caryer cordiforme.

Dominée par l’érable à sucre, la forêt du mont Rougemont est remplie de trésors. On retrouve de magnifiques chênaies à chêne rouge sur les sommets et des érablières à caryer cordiforme en leur piedmont. Les prucheraies sont, quant à elles, réparties plus spécifiquement sur les versants nord, nord-est et dans les petites vallées humides. Il y a aussi parmi les érables et les hêtres à grandes feuilles des caryers cordiformes, des tilleuls d’Amérique, des ostryers de Virginie, des cerisiers tardifs des noyers cendrés. Parmi les particularités du paysage, les vergers de pommiers arborent fièrement leur port noueux.

Les parois rocheuses abritent des arbustes et des herbes typiques avec des espèces comme la viorne à feuilles d’érable, la tripe de roche, le saxifrage de Virginie, l’ancolie du Canada et le géranium de Robert. Les érablières abritent aussi des plantes caractéristiques, comme les trilles, la sanguinaire et plusieurs autres espèces printanières.

Le Ministère de la forêt, de la faune et des parcs du Québec (MFFP) a déterminé qu’il existait trois types d’écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) : les forêts rares, les forêts anciennes et les forêts refuges.

Au mont Rougemont on retrouve six écosystèmes forestiers exceptionnels :

  • Une forêt ancienne de plus de 180 ans à Saint-Damase;
  • une forêt rare à St-Jean-Baptiste (une prucheraie à bouleau jaune) et
  • quatre forêts refuges représentant des habitats exceptionnels pour la flore menacée et vulnérable.


En tout, près d’une trentaine d’espèces très rares au Québec et au mont Rougemont se retrouvent dans les sous-bois comme l’amélanchier sanguin variété à grandes fleurs, le staphylier à trois folioles, le carex des Appalaches et la phégoptère à hexagones.

Près de 300 espèces animales vertébrées (oiseaux, poissons, mammifères, reptiles et amphibiens) sont susceptibles de trouver refuge sur les Montérégiennes. À ce nombre s’ajoutent davantage d’invertébrés (insectes, vers, etc.) qui jouent des rôles très importants.

À l’instar des monts Saint-Bruno et Saint-Hilaire, le mont Rougemont pourrait abriter près d’une quarantaine de mammifères dont le cerf de Virginie, le coyote, le pékan, le renard roux, le petit polatouche (écureuil volant) et plusieurs espèces de chauve-souris et de rongeurs.

Plus de 180 espèces d’oiseaux ont été recensées dans la région du mont Rougemont, dont plus de 91 espèces nicheuses sur la montagne, selon nos récents inventaires. Parmi les espèces fréquemment entendues, on peut penser à la minuscule mésange à tête noire, la paruline couronnée, la grive des bois, et certains rapaces comme la chouette rayée, le grand-duc d’Amérique, la buse à épaulettes, l’épervier de Cooper et le faucon pèlerin.

On peut aussi observer 18 espèces d’amphibiens et reptiles dans les mares printanières, les ruisseaux, les étangs et en bordure des lacs ; le ouaouaron et la couleuvre rayée sont bien connues. On peut y trouver des espèces plus remarquables et malheureusement à statut précaire, comme la couleuvre tachetée, la salamandre sombre du Nord et la salamandre à quatre orteils..

Voir nos articles sur la faune du mont Rougemont:
 

Journal La Voix de l’Est, section La voix des lecteurs, 16 mai 2023
Un texte de Constance Larivée, stagiaire chargée de projet, Association du mont Rougemont


Les Premières Nations pratiquaient la cueillette des plantes en forêt pour l’alimentation ou pour les besoins médicinaux. Avec l’arrivée des colons français au 17e siècle, la cueillette devient une pratique intégrée aux traditions québécoises. Au fil du temps, celle-ci est devenue de plus en plus problématique surtout par la cueillette intensive de quelques espèces végétales plus sensibles. De nos jours, la cueillette nécessite des réglementations afin de protéger des espèces prisées qui sont disparues ou en voie de l’être.


La cueillette responsable consiste à s’assurer de cueillir des espèces végétales de façon durable. Il existe plusieurs techniques et consignes à suivre afin de s’en assurer. D’abord, il est primordial d’aller vérifier et de respecter les lois de protection en vigueur. Par exemple, le mont Rougemont est entièrement privé, donc la cueillette doit être acceptée par les propriétaires. Ensuite, il faut s’assurer de bien identifier les espèces afin de ne pas se tromper. L’identification des plantes est une façon efficace de s’assurer que la plante n’est pas une plante menacée (ou encore dangereusement toxique). Il existe de bonnes formations pour apprendre. Sur le terrain, avoir un livre d’identification à portée de mains est aussi fortement conseillé.


Il est certain que la manière la plus simple et écologique serait de ne pas cueillir du tout. Cela augmente nos chances de maintenir un équilibre dans l’écosystème soit entre la flore et la faune qui en dépend. Si, malgré cela, vous tenez à cueillir, il est préférable de diversifier sa cueillette pour minimiser son impact. Celle-ci peut s’effectuer par la consommation de produits alternatifs qui ne sont pas à risque. Par exemple, il est possible d’acheter en épicerie, plusieurs produits locaux qui ont le même gout et qui ne sont pas des espèces menacées. Une bonne façon d’encourager vos producteurs locaux.


La cueillette abusive a malheureusement été très néfaste. Plusieurs espèces présentes au mont Rougemont sont devenues vulnérables pour cette raison. Selon ce qui nous a été rapporté par certains propriétaires, sur quelques décennies, des colonies entières de certaines espèces ont été décimées. Il est donc primordial de réduire la pression de cueillette sur les plantes menacées. À nous de chercher des alternatives écoresponsables et de sensibiliser nos proches à cet enjeu.

Pour en savoir plus sur les amphibiens et reptiles de même que sur les arbres utiles pour la faune, regardez notre section: nos vidéos.



Les roches des Montérégiennes ont des affinités quant à leur composition chimique. Elles proviennent de magmas alcalins, c’est-à-dire de liquides riches en sodium et en potassium, et pauvres en silice.Ces roches sont ainsi dépourvues de quartz, un minéral pourtant très abondant dans l’écorce terrestre. Les roches intrusives alcalines sont peu communes et ont une composition très distincte des autres roches des Basses Terres et des Appalaches.Certains spécialistes croient que l’alcalinité (le contraire d’acidité) est un des facteurs expliquant la très grande biodiversité vivant sur la montagne. Les datations obtenues à partir des minéraux des roches de six collines montérégiennes ont donné des âges allant entre 118 et 140 millions d’années. Ces roches se sont donc mises en place au cours du Crétacé et elles figurent parmi les plus jeunes du Québec. Le mont Rougemont représente un joyau de notre patrimoine géologique. Par leur caractère unique, de larges portions de ses massifs bénéficieraient d’une protection particulière.


Voici un lien intéressant pour la géologie du Québec dont une bonne partie traite des Montérégiennes: Le Québec géologique

Certains disent que le nom de la montagne « Rougemont » a été choisi pour rendre hommage au sieur Étienne de Rougemont, officier du 17e siècle et capitaine du régiment de Carignan-Salières. C’est en 1665 qu’il débarque en Nouvelle-France. Plusieurs de ses quatre mille soldats s’installent dans la région et leurs descendants forment aujourd’hui une partie des citoyens de Rougemont. D’autres diront que c’est en 1846, lorsque le Seigneur de Rouville décide de diviser sa seigneurie pour ses trois filles et que l’une d’elles donne le nom de Rougemont à la nouvelle seigneurie. À vous de choisir !


L’époque seigneuriale
À l’époque seigneuriale, soit dans les années 1700 et 1800, plusieurs moulins ont été construits sur le mont Rougemont dans les secteurs de Rougemont, Saint-Damase et Saint-Jean-Baptiste. C’est en 1805 que le Seigneur de Rouville décide de faire construire le premier moulin à scie, situé à l’est de la montagne sur le rang Corbin et alimenté par un cours d’eau de la montagne. Le moulin pouvait fournir les habitants de Saint-Damase et de la Grande Caroline. En 1816 que le premier moulin à vapeur est construit pour pallier au manque d’eau durant l’été.

C’est l’arrivée du moulin à scie qui permet aux colons de construire leur première maison près de la montagne. Il servait aussi à moudre le blé pour en faire de la farine. À cette époque, les terres ont été divisées afin que le seigneur puisse remettre une terre à chaque homme. Le seigneur gérait les taxes des terres payées par les cultivateurs. C’est ainsi qu’au fil des ans, le mont Rougemont est devenu la propriété de plus de 300 individus. Les hommes s’appropriaient des terres à bois pour le bois de chauffage et d’autres ressources dont le sirop d’érable, le bois d’œuvre et les plantes médicinales.

En apprendre plus sur le moulin McArthur grâce à la Société d’histoire et de généalogie des quatres lieux: Le moulin McArthur.


La pomiculture
Aujourd’hui on connait Rougemont surtout pour les pommes. C’est en 1811 qu’un agriculteur de Saint-Paul d’Abbotsford découvre les flancs du mont Shefford sont des sites idéaux pour la pomiculture. Ce n’est que vers 1870-80 que les vergers sont développés tout autour de la montagne. En 1887, un baril de la variété "Fameuse" se vendait 3$ à Montréal et les profits reliés à la pomiculture étaient très encourageants.

La croix
Aujourd’hui, on reconnaît de loin le mont Rougemont par sa croix qui illumine dans toute sa splendeur cette colline montérégienne. Cette croix a été construite par Mrg Arthur Douvile, pour le 100e anniversaire du diocèse de Saint-Hyacinthe en 1952. Elle est actuellement entretenue par les Amis de la Croix. Pour en savoir plus sur la croix du mont Rougemont, nous proposons un magnifique document sur son gardien aujourd’hui décédé, le regretté Fernand Lussier. Extrait du site web du magazine Le Verbe, un article de Jeffrey Déragon : Le gardien de la croix.

Le Ski alpin du Domaine Rougemont (Extrait de Zone.ski) :

Ski alpinUne station de ski alpin était située sur le flanc nord-ouest du mont Rougemont dans la municipalité de Saint-Jean-Baptiste. On y accédait par le Rang du Cordon que l’on peut voir au bas de la photo (trouvée sur la BAnQ). L’inauguration a eu lieu le 20 décembre 1961. La station avait alors un dénivelé de l’ordre de 180 mètres, 3 pistes, un T-Bar d’une longueur de 550 mètres, ainsi qu’un fil-neige dans le bas. Il existait une pente pour les amateurs de toboggan, avec un dénivelé d’une cinquantaine de mètres. Il était possible de faire du ski de nuit le mercredi, le samedi et le dimanche. La station possédait deux pavillons, un pour tous les skieurs et un autre exclusivement pour les membres du club de ski. Il était donc avantageux de devenir membre de ce club.

Dans le chalet principal, on retrouvait un restaurant, une infirmerie ainsi qu’une boutique de ski, qui était opérée par M. Bernard Trottier. Celui-ci était aussi en charge de l’école de ski.

En 1964, on a installé une chaise double de marque Muller. L’embarquement de cette chaise se faisait à environ 60 mètres du bas des pistes, mais la chaise se terminait plus haut que le haut du T-Bar. Le dénivelé de la station est alors passé de 180 mètres à environ 236 mètres, et le nombre de pistes est devenu de 7. Partant du sommet, on retrouvait une nouvelle piste passablement abrupte. Heureusement, il était possible de descendre du sommet en utilisant une piste facile.

Pour rentabiliser la station, on y tenait des compétitions de ski, des soirées de danse, ainsi que des présentations de films de ski. Plusieurs clubs de ski de la grande région de Montréal organisaient le transport par autobus pour venir y skier.

Les propriétaires de la station de ski possédaient aussi un terrain de camping situé pas très loin, et ils espéraient que l’Expo 67 amène de nombreux clients, ce qui aurait permis de renflouer les finances de la station. Cela n’a malheureusement pas été le cas. La saison de ski 1966-1967 a donc été la dernière saison d’opération de la station. La chaise double a été vendu au Mont Gabriel, et le pavillon du club de ski, qui était en fait une grande maison, a été vendu à un particulier. Aujourd’hui, la nature a repris ses droits, et il ne reste plus de traces de la station... ou presque.

Depuis très longtemps, les sports et les activités économiques, culturelles et sociales gravitent autour du mont Rougemont. Dès 1935, des gens pratiquaient le ski de fond sur les flancs du mont Rougemont. C’est une des sœurs de Gilles Vigneault qui exploitait le centre de ski et ce dernier a donné un concert sur le pourtour de la montagne à l’occasion de l’inauguration. Dans les années 1960, un centre de ski alpin avec télésièges a été construit par le même propriétaire qui s’occupait du camping au Pied du Mont. Plus tard, le Club de ski de fond de Rougemont s’est installé à Rougemont à la ferme McArthur et y est toujours aujourd’hui.


Randonnée pédestre, ski de fond et raquette
Le mont Rougemont est un lieu qui abrite une grande biodiversité. Cette biodiversité est fragile. Ainsi, à moins d’être vous même propriétaire d’un lot, il n’est pas permis de circuler sur le mont Rougemont autrement qu’aux endroits indiqués ici. Les propriétaires de lots enclavés ne bénéficient qu’un d’un droit d’accès limité selon un seul itinéraire qui se doit d’être le plus naturel et le plus direct et ce, uniquement aux fins de surveillance ou d’exploitation de leurs lots. L’Association travaille en concertation avec les propriétaires de la montagne pour en harmoniser les différents usages.

Trouver l’information sur : Les sentiers pédestres de la Cidrerie Michel Jodoin 
Trouver l’information sur : Le Club de ski de fond et de raquette de Rougemont

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