Votre lot peut bénéficier d’une protection légale qui consiste en une option de conservation.
La conservation volontaire, c’est la protection de la richesse naturelle de sa propriété pour les générations futures. La grande majorité des propriétaires sont de très bons gardiens du bois et font déjà de la conservation volontaire.
En effet, si vous faites attention à votre lot, cherchez à bien effectuer la coupe de bois et à protéger vos cours d’eau ou milieux humides, vous faites déjà de la conservation volontaire ! Notre but est de faciliter vos travaux de conservation et de vous aider à garantir que vos héritiers ou les prochains propriétaires suivront dans vos pas.
Puisque la conservation d’une terre peut se faire de plusieurs manières, l’Association du mont Rougemont, en collaboration avec Nature-Action Québec, a établi un service spécialisé pour les propriétaires.
Nous pouvons vous aider et vous conseiller dans le choix de diverses possibilités qui s’offrent à vous pour préserver votre patrimoine.
Au mont Rougemont, 45 propriétaires ont déclaré leur intention de bien s’occuper de leur lot, couvrant 570 ha (en date de mars 2009) et ce, après avoir reçu un cahier du propriétaire ou un plan d’aménagement par lequel ils ont pris connaissance des richesses naturelles de leur lot et des façons de les préserver. L'Association du mont Rougemont et Nature-Action Québec sont là pour aider tout propriétaire qui veut préserver les richesses naturelles de son lot. La section sur les services vous en dira plus!
Pour un propriétaire qui s’intéresse à préserver son lot et demeurer propriétaire, une option légale de conservation volontaire c’est bénéficier d'un appui sûr d'un organisme de conservation et s’assurer que ses héritiers ou futurs acheteurs s’en occuperont aussi. Par exemple, ces options pourraient être une réserve naturelle en milieu privé, une servitude de conservation ou une convention entre propriétaires.
Pour un propriétaire qui ne désire plus s’occuper de son lot, les options légales de conservation volontaire présentent des solutions pour garantir que son lot sera préservé à long terme tout en bénéficiant d’avantages financiers. Par exemple, ces options pourraient être le don ou la vente des titres de propriété.
Voici quelques raisons citées par les 14 propriétaires qui l’ont fait sur un total de 245 ha au mont Rougemont (en date de sept. 2009) :
Le propriétaire qui veut protéger sa propriété s’engage à respecter l’entente de conservation légale choisie et ce, pour la durée de l’entente. Selon le type d’entente il continuera à en assurer la gestion ou cèdera cette responsabilité à un organisme de conservation.
Les avantages fiscaux ou financiers varient selon le type d’entente choisi. Ils peuvent constituer :
En général on parle d’une terre à l’état « naturel », « intègre » ou « vierge », au contraire d’une terre développée pour des usages résidentiels ou industriels. L’ « état naturel » du bois dépend aussi de la valeur écologique de la forêt en question, de l’intérêt du propriétaire et du type d’entente de conservation. C’est pourquoi les activités permises et exclues sur une terre en conservation sont choisies parle propriétaire et l’organisme de conservation.
Voici quelques exemples d’activités permises possibles :
Voici quelques exemples d’activités qui sont exclues en général :
Il existe plusieurs options légales de conservation volontaire mais les propriétaires les connaissent peu et craignent parfois de perdre toute liberté sur leur propriété.
Déjà plusieurs propriétaires se sont assurés que leur lot resterait à l’état naturel, tout en demeurant propriétaires. Ils ont donc décidé de faire une Réserve naturelle en milieu privé. Ils ont déterminé les activités permises et celles qui ne le seraient plus. Des avantages fonciers sont associés. Durant toute la démarche, ils ont reçu l’aide et l’accompagnement de Nature-Action Québec et de l’Association du mont Rougemont.
« Les moines désiraient officialiser leur volonté de conserver les attraits naturels de la forêt et de maintenir ce lieu à l’état naturel. Ils ont donc choisi de faire reconnaître leurs engagements par le biais d’une Réserve naturelle en milieu privé, tout en demeurant propriétaires de leurs terres. »
Dom Raphaël Bouchard, Père Abbé
« On a choisi de faire reconnaître notre propriété comme réserve naturelle pour garder l’aspect naturel et être partie prenante d’un ensemble. Selon nous, les propriétaires sont les premiers acteurs de préservation de la montagne dans son ensemble, et pour tous. »
Joop Gieling et Johanne Beauchamp
Témoignage de la Direction du patrimoine écologique
Le travail de l'Association est le fer de lance par votre travail de sensibilisation et votre présence sur la montagne, qui fera que les gens poseront des gestes pour protéger leur montagne. Et l’exemple de Joop Gieling, comme celui de l'Abbaye cistercienne et bientôt celui de Conservation de la nature sera probablement le coup d'envoi qui décidera d'autres propriétaires à vous suivre. C'est stimulant!
Marcelle Ruest
Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs
Direction du patrimoine écologique et des parcs
« Ensemble, y en a pas un qui force » comme disait mon père
Des frères et des sœurs qui ont hérité d’une terre de leur grand-mère et veulent demeurer propriétaires ont choisi la servitude de conservation. L’entente clarifie les activités qu’ils pratiquent et proscrit d’autres activités. Cet engagement les voit donc rassurés sur la préservation de leur patrimoine familial, tout en leur attribuant des avantages au niveau des impôts.
D’autres propriétaires ne désiraient pas garder la propriété, mais voulaient être certains que la forêt y resterait pour toujours, alors ils ont choisi de donner leur propriété à un organisme de conservation. La famille conserve le droit de s’y rendre pour des promenades à pied, et ils ont été compensés sous la forme de crédits d’impôts.
Dans les années 1930, Georges-Aimé Despots exploitait une ferme située sur le rang du Cordon à Saint-Damase. La famille Despots a utilisé cette terre comme source de bois de chauffage, pour la randonnée et le ski de fond. Son fils Georges-Émile, ainsi que sa femme, Émelda, et leurs quatre filles, Danielle, Andrée, Linda et Manon conservent de beaux souvenirs du traditionnel pique-nique familial.
Ayant hérité du lot, Georges-Émile Despots rêvait de voir cette terre gardée à l’état naturel pour toujours. C’est pourquoi il a décidé, en 2006, de faire don de sa propriété à Conservation de la nature, un organisme voué à la protection du patrimoine naturel québécois.
« Notre famille aura toujours accès à cette terre pour venir y marcher. Nous sommes fiers de pouvoir léguer cet héritage aux générations futures. Le mont Rougemont est une si belle montagne ! »
Georges-Émile Despots et Émelda Caron
« Nous sommes neuf frères et sœurs héritiers de la terre familiale de Rougemont, nous ne souhaitons pas continuer à exploiter la terre à bois. Notre don est pour nous la meilleure façon de régler la succession et nous espérons que notre geste pourra inspirer d’autres gens dans la même situation. »
ont mentionné les héritiers Larose lors de la signature de l’acte de donation.
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